Axes thématiques de recherche
Bio-découverte, Usages et Technologies
Objectif
La Guyane, par son appartenance à la région amazonienne et au plateau des Guyanes, possède des caractères environnementaux et sociaux très spécifiques dans l’ensemble régional français. Il est ainsi nécessaire dans ce contexte de trouver comment concilier le développement économique du territoire, la conservation de la biodiversité et la reconnaissance des savoirs et pratiques locales.
L’axe BUT contribue à la découverte de solutions originales et appliquées en lien avec les problématiques et enjeux locaux, à partir des ressources du territoire. Il rassemble des compétences multidisciplinaires :
- sciences forestières,
- sciences des matériaux,
- chimie des substances naturelles,
- génétique,
- sciences humaines et sociales.
Cet axe se donne pour objectif d’étudier la façon dont les services écosystémiques, c’est-à-dire les bénéfices issus des fonctions écologiques des écosystèmes pour l’homme, sont ou peuvent être mis en usage en Guyane.
Les objets d’études concernent particulièrement les filières et produits d’intérêt alimentaire, cosmétique, insecticide et pharmacologique, et les matériaux organiques ou inorganiques qui peuvent en résulter.
Activités de recherche
Ses principales activités s’organisent autour de :
- La bioprospection de ressources, matériaux et biomolécules d’intérêt et l’acquisition nécessaire de connaissances fondamentales sur leur disponibilité, qualité, activités biologiques ou propriétés technologiques ;
- La recherche de nouvelles approches et technologies issues de ces connaissances pour favoriser le développement durable de produits innovants et assurer une diversification optimale des ressources ;
- L’intégration des filières étudiées au sein du socio-écosystème guyanais.
Faits marquants
2024 - Prix CIBIG Innovation Maëva Leroy, 80PRIME ValoBoisRond
2024 - Dépôt d’une demande de Brevet au nom de l’Université de Guyane sur les travaux de Lily Walter
Les matériaux de construction en terre constituent une solution à faible empreinte carbone pour le bâtiment, mais leur faible résistance à l'eau freine leur adoption par l'industrie de la construction. L'ajout de biopolymères peut renforcer cette résistance, mais favorise également la croissance de mycélium de moisissures, pouvant altérer la qualité de l'air intérieur. Cependant, pour des applications telles que l'isolation ou l'emballage, la croissance contrôlée de mycéliums spécifiques, suivie d'une inactivation thermique, représente une approche prometteuse pour créer des matériaux naturels, résistants à l'eau et préservant la qualité de l’air.
S'appuyant sur ces connaissances, les travaux de Lily Walter ont exploré et démontré le potentiel du mycélium de moisissures thermiquement inactivé pour développer des matériaux de construction en terre biostabilisée avec une forte résistance à l'eau.
Quelques projets en cours
[ 2023 - 2027 ] PANTHER² : PANneaux THErmiques issus de la valorisation des Ressources bois Résiduelles en Guyane
[ 2023 - 2026 ] Aquilascent : Élucidation de l'odeur du bois d'agar
[ 2023 - 2027 ] DOPAMICS : Domestication and adaptation in Neotropical palms - Palm fiber biomechanics variability